Les PEP 59 proposent des vacances apprenantes, dans le cadre du projet de l’Éducation nationale, du 15 juillet au 31 août dans ses deux centres de Pont-Saint-Esprit dans le Gard, et au Reposoir en Haute Savoie, pour 250 à 300 enfants des quartiers prioritaires de la ville ou de l’aide sociale à l’enfance accueillis dans les MECS du département du Nord. « Nous sommes en contact avec les collectivités du nord pour proposer ces séjours de 12 jours qui répondent aux besoins éducatifs et sanitaires de ces jeunes mais notre volonté est d’accueillir tous les publics, en mixité sociale, un des piliers du projet des PEP. L’idée est donc de communiquer très largement », confie Sadian Diallo, directeur des PEP 59.
L’équipe des PEP 59 a également réfléchi à un mode de séjours en proximité pour des jeunes qui ne peuvent pas partir en vacances, comme ceux des MECS implantées sur le territoire. « Nous allons leur proposer cet été des activités artistiques, sportives scientifiques, au sein même de leurs établissements scolaires. Notre objectif est de permettre à ces jeunes d’interagir avec d’autres jeunes, mais aussi avec des intervenants différents, de participer des activités épanouissantes et en même temps de soulager des équipes qui s’occupent de ces enfants depuis 4 mois », explique le directeur. S’il est encore difficile de déterminer le nombre d’enfants au total qui pourront bénéficier de ce dispositif, Les PEP 59 ont d’ores et déjà répondu à une demande des MECS, soit 150 enfants, pour des séjours 2 à 3 semaines. « Après, nous nous adapterons à la demande. » En parallèle, Sadian Diallo examine la possibilité d’ouvrir ce dispositif dans le cadre de l’Ecole ouverte, en proposant ces activités au sein même des établissements du nord, en partenariat avec les collectivités et le département du nord (Lille, Roubaix, Valenciennes). « La notion de vacances apprenantes a évolué, elles ressemblent en réalité à ce que nous avons toujours fait aux PEP, constate le directeur des PEP 59. Nous ne sommes plus sur « on fait l’école en vacances », mais plutôt sur une notion de vacances qui sensibilisent à la vie en collectivité, à l’environnement, à la pratique du sport, à la formation aux gestes barrières, à la resocialisation. Les enfants vont réapprendre la vie collective. L’aspect scolaire sera un plus ». Sadian Diallo fait partie du groupe de travail des PEP qui a réfléchi depuis mi-avril aux séjours. « Des aspects positifs émergent au cœur de la complexité de cette période, comme par exemple cette nouvelle façon de travailler en réseau. Il y a là les prémices de ce nous pouvons réaliser pour être résilients tous ensemble. C’est ce que j’aimerais retenir de ce pari d’organisation de séjours de vacances pour tous dans ces conditions particulières ». Sadian Diallo salue l’implication du gouvernement qui met les moyens pour favoriser le financement des vacances apprenantes (soit 400 euros par semaine, en plus de la participation de la collectivité et de celle de la CAF) qui permettent d’équilibrer le budget et de faire face aux surcoûts liés aux contraintes sanitaires (référent Covid, présence d’animateurs renforcée, moins d’enfants par centre). Si nous n’avons pas une obligation de résultat, nous mettons en tous cas tous nos moyens en œuvre pour relever le défi, en privilégiant la qualité plutôt que la quantité » conclut Sadian Diallo.
